Conte revient à ses origines et relance Naples : ancienne forme, un remaniement s'impose aussi en Ligue des Champions

Conte revient à ses origines et relance Naples : ancienne forme, un remaniement s'impose aussi en Ligue des Champions

November 24, 2025

On pourrait dire qu’il vaut mieux tard que jamais. Antonio Conte a réussi à transformer les difficultés en opportunités, alors qu'il n'était plus possible de faire autrement. L'urgence au milieu de terrain - Anguissa, De Bruyne et Gilmour blessés - a contraint l'entraîneur du Naples à mettre de côté d'abord le 4-4-1-1 puis le 4-3-3 (faux) pour dépoussiérer un 3-4-3 classique face à l'Atalanta, marque de fabrique historique de ses équipes. Le choix s'est avéré gagnant, les Azzurri ont retrouvé leur verticalité et les grands ailiers ont bien masqué les absences au milieu de terrain. Mais surtout, Naples a retrouvé cette férocité compétitive que Conte avait toujours demandée à son vestiaire. Pour la première fois depuis le début de la saison, Neres et Lang ont occupé ensemble les couloirs extérieurs - dès la première minute, garantissant une projection offensive jamais vue auparavant. Deux joueurs achetés spécifiquement pour agir comme flancs offensifs, mais qui ont été contraints de faire des sacrifices tactiques, des retours constants et des tâches de couverture. Bref, tout sauf ce pour quoi ils ont été payés. Pour Conte, théoricien du « tout le monde doit défendre », il n'y avait pas d'ailiers qui pouvaient lui garantir la double phase et, par conséquent, il a préféré adapter des joueurs comme Spinazzola ou Elmas dans le rôle d'attaquants extérieurs. Puis tout a changé. Libérés de la contrainte de devoir constamment monter, Neres et Lang ont su attaquer dans la profondeur, créant une supériorité numérique sur les flancs et transformant Naples en une mauvaise équipe, rapide et meurtrière. Sans surprise, le résultat de la première mi-temps a été écrasant : trois buts en 45 minutes (deux Neres et un Lang, tous deux pour la première fois de la saison) n'avaient pas été vus depuis le 28 février 2024 et représentent une première absolue sous l'ère Conte. Combien de matchs se seraient terminés différemment si Antonio avait médité avec son obstination à sacrifier les attaquants latéraux ? Pourquoi défendre une idée que le terrain niait depuis le KO de De Bruyne ? Le 3-4-3 n'est pas une découverte, c'est la zone de confort de l'entraîneur du Salento, la formation avec laquelle il a tout gagné. L’avoir gardé dans le tiroir et ne l’avoir sorti que lorsque l’urgence l’a forcé, est un aveu tardif, tout comme celui de Neres et Lang. Désormais le mot d’ordre est « continuité ». Demain soir, Qarabag arrive à Maradona pour la cinquième journée de Ligue des Champions. Naples occupe la 24ème position, la dernière qui garantit l'accès aux playoffs : pour poursuivre son parcours européen, la victoire est obligatoire.